Par Mendy Danan

La paracha commence par ses termes: "Voici la descendance d'Itshak le fils d'Avraham, Avraham engendra Ytshak".

Tous les commentaires s'arrêtent sur cette répétition flagrante en cherchant à la comprendre. Nous le savons, chaque mot de la Torah compte et il n'y a pas de répétition pour le plaisir ou pour la forme mais forcément une interprétation. Nous allons apporter une réponse d'après le sod.

Avraham signifie la "Ahava", le service divin motivé par l'amour de D.ieu. Ytshak signifie la "Yrah" le service divin motivé par la crainte de D.ieu.

La Torah répète finalement en un seul verset deux fois Ytshak et Avraham. C'est une simple allusion aux deux types d'amour de D.ieu et aux deux types de crainte de Dieu qu'il peut y avoir dans notre pratique.

Commençons par l'amour de D.ieu. Il peut y avoir l'amour de D.ieu dans le sens où la personne met en pratique les commandements car elle ressent les bienfaits que peut apporter le service divin. Cet amour de D.ieu qui se matérialise par la pratique et le respect des commandements apporte un bienfait au niveau moral mais également matériel par la récompense que peut apporter dans ce monde ici-bas le respect des commandements dictés par D.ieu. 

La deuxième est plus fine. Il s'agit là d'une pratique liée à la volonté d'être proche de D.ieu, sans réfléchir aux conséquences, sans espérer ou attendre de récompense.

Dans les mots du tehilim Kirvat elokim li tov, il est dit que la Proximité avec D.ieu est source de bonheur et il en va de même pour la crainte de D.ieu. Comme pour l'amour de D.ieu nous pouvons distinguer ici deux types de crainte. La première forme de crainte de D.ieu est celui qui se méfie des mauvaises conséquences du péché, de ce qu'il fait de mal ou de ces mitstvot qu'il ne fait pas. Il craint la sentence de D.ieu envers lui.

La deuxième forme de crainte est plus subtile. Il s'agit de celui qui craint Dieu parce qu'il ressent à tout moment son regard et qui donc n'ose pas faire un geste de trop, glisser là où il ne doit pas se trouver. Chaque geste, chaque action se fait en pensant à D.ieu. 

Ce n'est pas la peur de Dieu mais la crainte et le respect profond du grand maître de l'univers qu'ils observent en se rappelant que D.ieu les contemple à chaque instant. Voici cette fine allusion d'apres le sod que notre parachat nous apporte à travers son premier verset.

Chabbat chalom